Ü http://spicilege.free.fr

 

 

La machination.

 

Synopsis :

Syntaxe City n’ext qu’une vision psychique, un rêve.

Mais voilà qu’un beau jour quelque chose parvient à en prendre le contrôle, un peu à la façon d’un virus informatique.

Elle réussit à y apporter les modifications souhaitées et décide que le monde réel se doit d’en subir les conséquences.

Les Pjs étant doués de perceptions extrasensorielles découvrent le poteau rose, et trouvent par l’intermédiaire de leurs rêves le moyen d’intégrer la machination.

A lire et à jouer dans l’obscurité, âmes sensibles s’abstenir…

 

Delirium Tremens

Description générale aux Pjs :

La vie devient vraiment sinistre depuis quelque temps, vous subissez tous les petits tracas de la vie quotidienne sans en tirer le moindre parti.

Cela se manifeste par des problèmes d’argent, de santé, d’affection ou autre.

Vous vous sentez abattu, inutile, cynique, névrosé. En un mot, vous sombrez dans une terrible dépression. (En termes de jeu, les Pjs devront faire des jets en santé mentale pour ne pas être victime de névroses.)

Indubitablement, vous finissez par perdre pieds dans les méandres du trou noir de la paranoïa. Cela se traduit par la sensation d’être observé ou suivit, par la désagréable impression qu’un piano à queue va vous tomber dessus, immédiatement.

Quelques jours s’écoulent… Passées les premières angoisses, l’insomnie aura bien vite fait de vous achever.

Un insomniaque n’est jamais totalement éveillé, ni totalement endormi.

C’est entre ces deux mondes que viendront les premières hallucinations.

Cette fois-ci c’est sur, quelques chose vous observe, tout près. Derrière vous.

Non, ce n’était rien.

Mais il vous a quand même semblé avoir vu quelque chose.

Peut-être une ombre. Elle se serait caché au moment même où vous tourniez la tête.

 

Difficile de dire depuis quel jour vous avez arrêté de dormir.

La nuit, lorsque vous essayez de dormir, des ombres coulent le long du plafond de votre chambre. A l’évidence, elles n’essayent même plus de se cacher.

Alors, pris de torpeur, tel un enfant vous vous ruez frénétiquement sur l’interrupteur de votre lampe de chevet, mais il n’y fait rien…

 

Il est impossible de vous relevez, car votre corps tout entier est endormi. Essayez de hurler est vain. Votre cœur s’accélère.

Et le pire reste à venir, tapis dans l’ombre, aux bouts de votre lit.

Seul sa présence est perceptible. Vous l’entendez respirer, il est tout près.

 

Introduction aux Rêves 

Traversé dans un dédale de couloir sombre et métallique. Grincement, porte qui s’ouvre, cul de sac, ventilation, aspiration, projection…

Lumière. Des flashs et des zones d’obscurités transcendent les Pjs.

Les voilà devant une femme, celle-ci est enveloppée dans de grands draps noirs. Un mince filé de sang coule le long de sa gorge.

Lorsqu’elle voit les Pjs, elle essaye de battre des ailes, mais aussitôt l’étau de draps noirs se ressert sur elle.

Tandis qu’elle suffoque, Les Pjs sont projetés à travers son iris.

 

Les voilà errant dans syntaxe City, une ville virtuel semblable à la votre. Il y a cinq chances sur dix (+ éventuel bonus de chance) que les Pjs se rencontrent dans le rêve. Si c’est justement le cas, ils se donneront certainement rendez-vous dans la réalité, afin de s’entraider.

Les rues de la ville sont fantasmatiques, plongées dans une brume glaciale.

Les Pjs pourront y faire connaissance avec les habitants.

Les Pjs ne doivent pas poser de questions «suspectes », du type : Qui êtes-vous ? On est en quelle année ? Avez-vous l’heure ?

Au quel cas les personnes interrogées risque de prendre les Pjs pour des cinglés ! Si les Pjs insistent lourdement, la personne sort un portable, puis commence à faire sa déclaration d’agression.

Le service d’ordre (ou autre chose, tout peut arriver dans un rêve !) ne plaisante pas, la plupart du temps il est même très efficace. Il poursuivra les Pjs sans relâche à chaque fois qu’ils reviendront dans le rêve.

Tous ce qui est dans Syntaxe City peut ressembler à tout et n’importe quoi, mais sera par essence semblable à la réalité. Car bien entendu, tout ceci n’est qu’un rêve.

Si un Pj se prend des dégâts, il se réveille dans la réalité, dégoulinant de sueur et hurlant à en réveiller tout le quartier.

 

Come into the machine (réalité)

Description général :

Tout ceci n’était qu’un horrible cauchemar. Il vaudrait mieux se ressaisir, prendre une bonne douche par exemple, et puis pourquoi pas aller au bouleau…

Peut être par ce qu’à en croire se foutu réveil, il n’est que trois heures trente cinq du matin, et vous n’avez dormi que quarante-deux minutes. Mais bon, ça devrait suffire.

Tout s’enchaîne, et les antidépresseurs n’arrangent rien. Vous êtes à présent victime de delirium tremens…

En fait, il devient vraiment difficile de faire la part des choses entre ce qui est vrai et ce qui est faut.

Toujours est-il qu’il faudra quand même résoudre quelques problèmes (ce qui, une fois résolus, les Pjs gagneront quelques pouvoirs et xp…) :

 

Votre patron conspire au nom d’une secte satanique. Il vaudrait mieux vérifier.

Pour bien, il faudrait fouiller dans son bureau. Ou mieux encore, peut-être le suivre après le travail.

 

Ce matin, votre dentiste vous a déjà arraché deux dents. Mais, au moment où il s’apprête à en arracher une troisième, les boutons de sa blouse se dégrafent, et vous constatez avec horreur qu’il porte un collier de dents.

 

Tout le monde se demande pourquoi vous portez un gros cache-nez jour et nuit.

Mais c’est par ce que votre femme est un vampire qui vous suce le sang. D’ailleurs, c’est son amant invisible qui se cache dans votre appartement qui lui ordonne de vous voler de l’argent.

 

Pour vous soigner (vous en avez vraiment besoin), vous avez même recours à un psychologue. Mais tandis que vous établissez votre confession, vous le surprenez en train de faire des croquis pornographiques sur son carnet de notes !

 

Enfin, non seulement les ombres ne se cachent plus, mais maintenant il arrive qu’elles vous attaquent, bien sur généralement au moment ou vous vous y attendiez le moins. La dernière est sortie de votre assiette de spaghetti au moment ou vous alliez la sortir du micro-ondes

 

Il est même arrivé que l’une d’elle se change en loup et vous attaque, heureusement que vous disposiez d’une arme pour vous défendre. Malheureusement la balle s’est figé dans la tête d’un clochard, mais de toutes façons tout cela se passait dans une ruelle sombre et personne ne vous retrouvera (à part peut-être le clochard en questions)…

 

Syntaxe City (rêve)

De plus en plus accueillante… J

Sauf que certains habitants se changent en spectres et tentent d’agresser les Pjs. En fait, tout y prend une tournure cauchemardesque, aux teintes et coloris des plus macabres.

 

Si les Pjs se renseignent en prenant des pincettes, ils apprendront que toute la ville est gérée et alimentée par une centrale, qui se tient logiquement au centre de la ville (d’ailleurs, personne n’est au courant et elle n’est indiquée nulle part.)

 

A propos de rêve, il est bon de savoir que désormais les Pjs pourront prendre la compétence Rêver afin d’agir directement sur le décor et les événements.

Le jet de dès ce fait avec plus ou moins de malus, selon l’action désirée.

L’effet peut s’avérer néfaste ou contraire si la marge de réussite est négative.

 

La centrale

Elle est surveillée par des robots (ou n’importe !) Il faudra en venir à bout soit par un tour de force et l’art du commando ninja, soit par la ruse en se faisant passer pour des habitants de la ville (faut papiers et baratin indispensable).

 

La porte d’entrée

Enfin arrivé devant la porte d’entrée. Massive et métallique, de nombreuses gravures et de nombreux implants électroniques la décorent.

Mais, au fait, avez-vous le code d’entrée ?

Parce qu’on vous a pas dit, mais y faut le code, pour entrer.

Non, vous ne l’avez pas.

 

 

-  -  -  -   o         (fermer)

1 2 3 4

 

Les quatre - représente quatre leviers abaissés. Pour entrer, il faut que les quatre leviers soit levés, et qu’à la place de vos quatre - ; vous ayez quatre + ; comme cela :

 

+ + + +   o       (ouvert)

1 2 3  4

 

Le problème, c’est que lorsque vous faites bouger un levier, il en fait bouger d’autres.

Voici les combinaisons :

1+  =  4- ; 2-

1-     =  3+

2+  =  4+ 

2-     =  1+

3+  =  1- ;  4-

3-     =  1+ ; 2- ; 4-

4+  =  2+ ;  3-

4-   =  1- ;  3+

 

Pour résoudre ce problème, prenez une feuille et notez-y les manipulations que vous faites, par exemple :

 

- - - -

- + - +      2+

- + + -      3+

 

Attention, chaque combinaison ne peuvent être utilisées qu’une seule fois, ce pourquoi il faut impérativement les noter.

 

En cas d’erreur, il suffit d’appuyer sur un bouton (représenté par un o sur les schémas) afin de tout remettre à zéro.

 

Petit détail amusant, si vous appuyez plus de trois fois sur ce bouton, un rayon laser vous neutralise, vous renvoyant dans la réalité.

Important : il est impossible de réfléchir au problème dans le monde réel.

 

Ex de solution : 1+ ® 4+ ® 4- ® 2- ® 2+

 

Tiamat (dragon chromatique)

Extrait du manuel des monstres de donjon et dragon :

Tiamat règne sur le premier des neuf enfers, où elle engendre toutes les races de dragons mauvais, dont elle est la reine génitrice. Elle déteste la bonté tout autant qu’elle chérit la cruauté et les richesses, qu’elle amasse à foison. Elle ne s’aventure que rarement hors de sa demeure (10%), mais se rend occasionnellement sur terre, pour y installer un nouveau dragon ou accumuler d’autres trésors. Tiamat peut se déplacer sur les plans astral et éthéré.

 

Bien que sa taille monstrueuse prévienne tout coup de patte, Tiamat peut simultanément mordre avec toutes ses têtes et passer une attaque de queue. Elle peut également souffler et jeter des sorts, avec une ou plusieurs têtes à la fois.

Ses cinq têtes sont colorées de la manière suivante : une blanche, une noire, une verte, une bleue et une rouge. Chacune peut cracher un souffle identique à celui d’un dragon de même teinte et d’âge vénérable, infligeant donc respectivement des dégâts par le froid, l’acide, le chlore (gaz), l’électricité et le feu.

Description : La couleur des têtes de Tiamat a déjà été évoquée, mais il est à noter que ces teintes se prolongent séparément sur le corps avant de se fondre en trois bandes (une grise, une bleue-vert et une violette) sur l’arrière train, puis en un marron sombre et terne au niveau de la queue. Son ventre et ses pattes sont d’un vert blanchâtre, qui se fond progressivement dans les couleurs de son corps.

 

Immuniser contre la magie, vous l’aurez vite compris, Tiamat est tout simplement indestructible.

 

 

 

Une à une, ses cinq têtes parlent aux Pjs :

(Ceci n’est pas un monologue, les Pjs doivent prendre part à la conversation.)

 

La blanche :

- « Bande d’incrédules, ne vous a t’ont jamais dit que la curiosité est un vilain défaut ? »

 

La noire :

- « Voyez où la curiosité vous mène ! »

 

La bleue :

- « A présent vous voilà intégrés ! Vous voilà immortels et libérés ! »

 

La verte :

- « Vous voilà intégrés à la machination, puisque c’est ici que toute votre réalité est assimilée, emmagasinée. »

 

La rouge :

- « Et puisque c’est ici même-que nous stockons votre manière d’être, vous n’avez  plus lieu d’être dans votre réalité. »

 

La noire :

- « Sachez qu’à l’instant même ou vous veniez d’être assimilés, vous avez était éliminés de votre réalité. »

 

La blanche :

- « A présent vous voilà immortels parmi l’infini perfection, votre monde n’a donc plus lieu d’être. »

 

_ « Mais la perfection ne peut exister sans imperfection. » (c’est ce que devrait répondre les Pjs en tout cas, ou quelque chose du style qui devrait faire l’affaire…)

A ce moment là, les Pjs se réveillent dégoulinant de sueur et hurlant (en cœur, s’ils habitent le même quartier) aussi fort et aussi longtemps que leurs voix peuvent le permettre. Ils sont dans la réalité et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

 

Si les Pjs se tuent ou qu’ils se font tuer (en se ruant sur Tiamat par exemple), c’est qu’ils n’ont rien compris. Ils meurent réellement.

 

Si les Pjs ne savent pas quoi répondre, ils restent bloqués dans le monde du rêve, là où tout peut se passer.

 

Tiamat reste bien sur disponible à toute réflexion.

 

8888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888

 

 

Reçu le 10/05/2001

Monsieur,

 

Conventionnellement, nos dirigeants se doivent de défendre les intérêts économiques et sociaux du pays. Hors, certaines personnes feraient n’importe quoi pour atteindre les sommets de la pyramide sociale, et ainsi profiter des plus démunis. Dans le jargon de ces gens sans scrupules, il est commun d’inverser judicieusement les rôles et d’appeler tout opposants : « parasites. »

 

Comprenez donc que les parasites sont catalogués sur une liste et sont alors considérés comme dangereux, sous-entendus à se révolter.

En effets, chaque fois que des personnes s’adonnent à des activités suspectes - sujettes à déclencher chez eux des envies révolutionnaires - le gouvernement leur attribue des points de dangers. Vous ne serrez jamais aussi surpris qu’en apprenant les moyens employés, en voici quelques exemples : L’on envoie des faux sondages, afin de connaître les profiles psychologiques de ceux qui y répondent ; L’on consulte les listes d’achats de certains produits, afin de voir quels sont les clients qui les achètent le plus ; L’on consulte également les rapports de police, de banque, de vie associative, de santé publique ; Etc.

Chacun de ces éléments pouvant apporter plus ou moins de points de danger aux parasites, mon ex-travail consistait donc à étudier ces données.

Ce dont je suis également au courant, c’est que les parasites les mieux classés de la liste seront attribués d’un intérêt tout particulier : Sous écoute, suivit ou sous observation constante. Certains seront même questionnés par des pseudos relations.

 

A partir des informations recueillis sur ces « cobayes révoltés, » le gouvernement est alors plus apte encore à contrôler les populations, valorisant certains centres d’intérêts collectifs qui favorisent la canalisation et l’abstraction des mouvements de révoltes. Je parle ici de certaines « Institutions » tels que des entreprises, des écoles, des centres sportifs, des centres de loisirs, des émissions télévisuelles ou radiophoniques, des films, des documentaires, des oeuvres littéraires, etc.

 

Hélas, sans preuve de tout ce que j’avance, tout ceci est difficile à croire. Comme beaucoup d’autres j’ai étai corrompue, et avec beaucoup de recul je constate avec horreur toutes les manipulations dont je fus finalement la victime. Aujourd’hui je regrette énormément et, le recours aux médias étant trop incertain, je me risque à vous faire-part personnellement d’un secret ultra-confidentiel : J’en ignore les raisons, mais vous figurez sur la liste parasite.

 

X