Le langage
L’évolution
pourrait se résumer par ces deux principes : facilité et complexité.
Ces
principes s’appliquent à toutes choses, mais je ne parlerai ici que du langage.
Par
exemple, lors de la formation de notre alphabet, la lettre F est née d’une
déformation de la lettre P.
En
effets, Le P étant difficilement prononçable dans certains cas, celui ci se
transforma en F, un peu comme ceci : « PF. »
Ainsi,
c’est en facilitant la prononciation de certaines lettres que notre alphabet se
complexifia.
La
genèse graphique révélant bientôt les premiers abécédaires (la simple imagerie
devenant rapidement insuffisante aux besoins artistiques et intellectuels de
l’être humain...) De l’alphabet en découlera l’écriture des mots, qui suivront
par conséquent les mêmes principes d’évolutions ; Notre dictionnaire
actuel en est le résultat.
En
appliquant encore ces principes, on pourrait en déduire qu’à l’origine du
langage, il n’y avait qu’un seul mot, gutturalement
abrégé, dont la supposée prononciation serait « Gue ! » .
Ce mot
devait représenter à lui seul de nombreuses expressions. Ainsi, pour faciliter
leurs imagés, le langage se complexifia et de nouveaux mots firent apparitions.
Un
dictionnaire défini les mots par d’autres mots. Plus il y a de mots nouveaux,
plus il nous est facile d’exprimer ce que nous voulons dire. Par exemple,
plutôt que de dire : « Un meuble constitué d’un plateau horizontal
reposant sur un ou plusieurs pieds » ; Nous disons : « Une
table. »
C’est
en désirant simplifier notre langage que nous complexifions notre dictionnaire.
En
termes d’informatique, un ordinateur peut donner et recevoir des informations
par l’intermédiaire d’un langage binaire.
Le
mode de transmission de ce langage est très simple puisqu’il n’emploie que des
0 et des 1 ; Ce qui peut permettre de transférer un nombre considérable
d’information en un temps record. En revanche, ce mode de communication peut
révéler des choses diverses (de l’image, du son…) par un mode d’interprétation
extrêmement complexe, c’est ce qu’on appelle la numérisation. (Par
différenciation à l’analogie, consistant au rapport de ressemblance entre des
choses différentes, par tel ou tel point commun.)
La
langue française est une très belle langue mais son système de grammaire et
d’orthographe est affreusement compliqué.
Pourtant,
il arrive forcement un moment où il faut savoir se détacher de certaines règles
superflues : L’évolution, c’est savoir se renouveler. N’oublions pas qu’il
y avait le latin avant le vieux français, les réformes ne sont pas à
réformer !
Partout
dans le monde, différents langages se sont construits naturellement, par la
simple communication. Mais hélas, ils ne se sont jamais autant étendus au-delà
de toutes frontières autrement que par les guerres et les colonisations. D’une
certaine façon, c’est toujours la raison du plus fort qui reste la meilleure…
Heureusement,
de nos jours ce n’est plus tout à fait le cas. Ce sont les langages les plus
simples d’utilisations qui sont les plus propices aux développements, ce qui
est tout à fait logique dans la mesure où ils appliquent l’un des deux
principes fondamentaux de l’évolution : La facilité.
Hors,
un mode d’expression qui se développe ne devrait pas en remplacer un autre.
Après tout, le langage, ne serait-ce pas le développement des cultures ?
Les gouvernements de tous
les pays devraient donc recenser des équipes de linguistes et d’étymologistes.
Ces équipes devraient alors se réunir et exécuter des recherches sur les
sciences des mots, afin de créer un nouveau langage universel, facile
d’utilisation, complexe de pars sa structure.
Quiconque serait invité à
l’enrichir.
Charte du langage.
La
langue se doit impérativement d’être construite à partir de certaines règles
précises. Il faut donc avant tout constituer une charte (ou une sorte de
cahiers des charges) afin de définir quels sont les paramètres primordiaux.
En
outre, avec seulement un minimum de bon sens, de logique et de sagacité, l’on
peut déjà assez facilement discerner quels sont les grands axiomes du fondement
d’une langue optimale.
La
langue doit être :
-
Simple
-
Complexe
-
Phonétique
-
Concise
-
Chantante
-
Distincte
-
Universelle
Simple.
Il faut impérativement éviter toutes
formes de complications grammaticales et orthographiques.
Complexe. Pour être évolutive, la langue doit offrir à chacun
la possibilité de créer de nouveaux mots. Il faudrait pour cela créer un
organisme chargé de recevoir les demandes de mots nouveaux afin d’en publier
régulièrement des extentions du dictionnaire courant. Evidemment, ce service
serait accessible à tous et ne se monnayerait pas.
Phonétique. En observant au scanner des neurones de lecteurs, des
scientifiques se sont rendus compte qu’en lisant un texte courant (ou même en
regardant une image ou des idéogrammes) notre cerveaux traduit automatiquement
ce qu’il voit en voix, ou plus exactement en « petite voix
intérieure. » (Ce qui expliquerait également pourquoi les sourds de naissances et les dyslexiques auraient
autant de lacunes pour apprendre à lire.) En l’occurrence, cette action
machinale de traduction serait une perte d’énergie inconsidérable
pour l’esprit humain. En France, on observe près de plus d’un enfant sur
deux souffrant de difficultés de lecture, un score toutefois rassurant si l’on
sait celui de l’illettrisme au niveau mondial…
Concise.
Les mots doivent êtres courts et les
phrases brèves (composés du moins de syllabes possibles) afin d’éviter les
incompréhensions et accélérer la cadence d’informations transmises. (Une langue
concise reste chantante tant qu’il y a beaucoup d’informations transmises…)
Chantante. On dit d’une belle langue qu’elle est chantante, mais
pour être agréable à parler et à écouter, elle se doit d’être composée par
beaucoup de sons différents.
Distincte. Tout doit y être bien discerné. Il faut éliminer un
maximum les analogies afin d’éviter toutes formes de confusions et simplifier
l’apprentissage et l’utilisation de la langue.
Ne
pas hésiter à créer de nouveaux mots si besoin est…
Universelle. Idéalement, comme je l’ai déjà mentionné auparavant,
le mieux serait que tous les linguistes et étymologistes de tout les pays du
monde s’appliquent à la tâche.
Christophe Vanhille
Toujours
dans l’air du temps, les utopies (sociétés parfaites et irréalisées) sont
tentées dans le but d’améliorer la condition humaine et le monde de demain.
Qui que tu
sois, si tu lutte pour un monde meilleur, tu es un utopiste.